Victoria Dadi, l’amour des cocktails et des langues
Etonnante de maturité… C’est la première réflexion que l’on se fait en rencontrant Victoria tant ses projets professionnels sont clairs chez une personne aussi jeune.
Dès son bac en poche et ses premiers cours en bar, elle décide qu’elle fera de cette activité son métier. Fort logiquement, elle rejoint l’école Médéric pour y suivre la Certificat de Spécialisation – Employé Barman (Ex Mention Complémentaire) dont la réputation va bien au-delà de la rue Médéric. Une passion familiale puisque sa sœur et son homme de cœur travaillent dans l’univers du bar et de la sommellerie.
Le Covid, les confinements, les cours et réalisations de faux cocktails à distance, rien n’entache son enthousiasme et son envie de suivre sa vocation. Parmi ses souvenirs, figure cette première dégustation à l’aveugle même si, à l’époque, elle n’avait pas encore beaucoup de bases. Et ce qui l’a le plus marquée et ravie, c’est cet esprit de solidarité réel avec les autres élèves. : « On révisait tous ensemble, c’était une belle année » souligne Victoria ? Elle ajoute : « Christophe Husson y est pour beaucoup dans cet esprit de cohésion ». Elle ne manque jamais un cours à tel point que Christophe l’appelle le « scribe » tant elle note avec avidité la moindre parole de son enseignant. Et puis, il lui donne ce qu’il y a de plus précieux : la confiance en soi. Une confiance qui grandit au fur et à mesure des participations à des concours, soutenue par son enseignant qui lui répète régulièrement qu’elle a tout pour réussir. Conviction qui s’avère exacte puisqu’elle remporte le titre de Meilleur Apprenti de France. Une consécration pour une jeune femme passionnée et bosseuse, avec une soif d’apprendre.
De cette année passée à Médéric, elle a conservé une forte connaissance de l’histoire des produits, des cocktails ; une assurance qu’elle n’avait pas en entrant à l’école et bien sûr des liens forts avec ses anciens compagnons de route qui sont aujourd’hui, pour certains d’entre eux, aux quatre coins du monde : en Australie, aux États-Unis etc. « Ça fait plaisir de les voir évoluer, certains sont d’ailleurs déjà managers de bar ».
Aujourd’hui, son activité est multiple puisqu’elle est à la fois bar manager à Isadora Cocktail Bar dans le 1er arrondissement de Paris. Elle intervient aussi pour la réalisation de prestations pour le compte de particuliers et d’entreprises. Elle représente enfin des marques lors de grands événements de la profession comme le Whisky Live ou le Rhum Fest.
Pour son avenir, elle le voit à l’étranger : d’abord au Japon d’où l’apprentissage en cours de la langue des mangas, par amour de la culture japonaise. Et parce « qu’ils sont très en avance en matière de cocktail. Une avance certainement liée à leur perfectionnisme et leur côté méticuleux ». Son rêve étant petite, confie Victoria, était d’être « samouraï »…
Son projet, à moyen terme, c’est d’avoir son bar avec son amoureux dans la ville aux sept collines, Lisbonne, parce que l’ambiance y est familiale, bienveillante et que ça reste proche de la France.
« Je me suis toujours sentie faite pour travailler à l’étranger et j’ai l’amour des langues » reconnait-elle.
Mais ses envies ne s’arrêtent pas là puisqu’elle avoue qu’elle aimerait beaucoup enseigner et nul doute qu’avec une personnalité solaire et passionnée comme la sienne, elle y parviendra.