L’hôtellerie, une évidence pour Cécile Troadec

Dès son plus jeune âge, elle passe des vacances au Maroc, toujours au sein du même hôtel. Ses parents poussent même la fidélité à réserver toujours la même chambre. Cécile aime cette atmosphère d’effervescence d’un hôtel, le fait qu’il y a toujours de la vie, y compris la nuit et que les lumières ne soient jamais éteintes.

Un déclic lors de son stage de 3ème

Le déclic vient lors de son stage de 3ème qu’elle effectue au sein de La Grande Cascade, un restaurant réputé, niché au sein du Bois de Boulogne :  « Ce qui m’a plu c’est le dynamisme, d’être toujours en mouvement, au contact avec les clients« .

Aussi, elle envisage après son Bac de suivre une licence en économie puis une école hôtelière. Mais sa première année en gestion à Assas n’est pas concluante. Après un stage au bord de l’eau, elle décide alors de rejoindre la Mise à Niveau (MAN) à MÉDÉRIC, L’école hôtelière de Paris, encouragée par le frère de sa meilleure amie qui suit le BTS Management en Hôtellerie-Restauration. Tout naturellement, elle retrouve La Grande Cascade pour effectuer son apprentissage. Alors qu’en général, ce rythme alternant l’école et l’entreprise est vécue comme très fatigant les premières semaines, pour Cécile c’est en revanche une révélation avec une motivation décuplée. Elle enchaîne ensuite avec le BTS Management en Hôtellerie-Restauration pendant lequel elle réalise son apprentissage au sein de la Brasserie Le Dali du palace parisien Le Meurice en tant Chef de rang.

MÉDÉRIC, une école de la vie

De ses années, elle conserve des souvenirs magnifiques : « On avait une classe extraordinaire ainsi que des enseignants formidables dont Caroline Ravenet que je porte dans mon cœur ». Pour Cécile, « MÉDÉRIC, c’est l’école de la vie« . Elle poursuit ensuite par une licence pro en hôtellerie de luxe avec une nouvelle expérience au Buddha Bar Hôtel en tant que Chef de rang dans « cet hôtel magnifique » se remémore Cécile. Elle termine ses études par un Master hôtelier avec une alternance à l’hôtel Oceania, établissement 4 étoiles situé Porte de Versailles, en tant qu’assistante au responsable de la restauration. Puis elle prend la gestion de ce pôle à la suite du départ de son responsable.

Un poste à responsabilité dès 25 ans

Fin 2020, à la fin de ses études, dans un contexte de ralentissement de l’activité hôtelière lié au COVID; elle obtient son premier CDI et rejoint la restauration d’entreprise chez un cabinet d’avocats d’affaires August Debouzy situé dans le Triangle d’or dans lequel elle reste deux ans. Ce prestigieux cabinet comprend une cafétéria, un club de direction et un service d’étage, l’équivalent d’un room service d’un hôtel.   » J’ai adoré cette expérience, en particulier le contact avec les clients. Et d’avoir un poste de responsable de site à 25 ans, c’était une très belle opportunité d’autant qu’il s’agissait d’une ouverture de site« .

Fin 2022, elle décide de revenir en hôtellerie et devient Food & Beverage Manager au Marriott Renaissance Arc de Triomphe, un établissement 5 étoiles lifestyle situé Avenue de Wagram fréquenté très majoritairement par une clientèle nord-américaine.

Le management : de la résilience et de la bienveillance

Cécile supervise à ce titre le restaurant méditerranéen Solis, le bar, les activités liées à l’organisation de séminaires ainsi que le room service avec 14 personnes sous son aile. : une assistante, 3 superviseurs, 1 première chef de rang, 4 chefs de rang, 2 barmans et 3 apprentis. Une équipe jeune, la moyenne d’âge est autour de 25 ans, de nationalités et d’horizons différents « ce qui en fait la beauté du secteur » souligne Cécile. « Le management c’est un exercice difficile que l’on apprend surtout sur le terrain et qui demande de la résilience et la bienveillance : il faut être juste et équitable ». 

Aux jeunes qui arrivent aujourd’hui dans le secteur, elle leur recommande d’être patient et également tolérant dans des univers qui sont très cosmopolites.

Quant à l’avenir, elle aimerait un poste de direction d’hôtel ou avoir un restaurant au bord de mer, de préférence en Bretagne. Troadec, ce ne serait pas breton par hasard…