Rafaël Da Costa ou la réalisation d’un rêve

Issu d’une famille de restaurateurs, Rafaël s’est orienté tout naturellement vers l’univers du service. Après son CAP et BEP, il intègre MEDERIC, L’école hôtelière de Paris, pour un Bac pro et un BTS en restauration. Il conjugue école et entreprise, réalisant son apprentissage au George V (qui n’a pas encore rejoint le giron de Four Seasons, puis au Pavillon Elysées Lenôtre : un rythme parfaitement adapté à son tempérament volontaire et pragmatique.
Sa première vraie reconnaissance il l’obtient au Pré-Catelan où il est recruté comme Assistant maître d’hôtel en CDI, après y avoir effectué son apprentissage.
Une ascension régulière puis le graal
À l’Hôtel du Louvre, il passe ensuite d’assistant maître d’hôtel à Responsable de la brasserie. Il prend ensuite la responsabilité de la restauration au Radisson Blu Champs‑Élysées (46 chambres), puis il rejoint, en tant que Directeur de la restauration, le Radisson Blu de Boulogne, un établissement beaucoup plus grand avec ses 172 chambres et une forte activité de séminaires.
Souhaitant maîtriser l’art du luxe, il décide ensuite de se frotter à l’univers des 5 étoiles en intégrant l’Hôtel Castille en tant que Food & Beverage Manager. Un établissement où les exigences clients sont nécessairement plus fortes que dans un 4 étoiles. C’est en tant que Directeur de la restauration qu’il intègre ensuite l’Hôtel California Paris situé à deux pas des Champs Elysées dans lequel il demeurera cinq ans.
Puis, poursuivant son objectif de diriger un hôtel, il prend le poste de Directeur adjoint à l’Hôtel Bedford (4 étoiles) dans lequel il affine sa vision globale de gestion d’un établissement qui associe les métiers de l’hôtellerie, du service et de la restauration avant de rejoindre en tant que General Manager, l’Hôtel de Sers, un 5 étoiles entièrement rénové et situé dans le Triangle d’or, réalisant ainsi son graal.
L’importance des mentors
La réussite de son parcours tient à sa construction méthodique, engrangeant progressivement l’ensemble des compétences et des expériences indispensables pour exercer le poste de General Manager. Il le doit donc à son engagement, à son travail mais aussi à des professionnels du secteur que Rafaël définit comme ses mentors et avec qu’il a eu la chance de travailler : Xavier Le Ru à l’Hôtel du Louvre, Fabien Gentou au Radisson Blu Paris Boulogne et Clarisse Thiry à l’Hôtel California qui l’a recommandé pour son poste actuel.
Une vision tripartite : équipe, clients, propriétaires
L’hôtel de Sers appartient au groupe familial B Signature Hotels & Resorts qui possède au total 7 établissements et qui est axé sur le luxe, le service sur‑mesure et des valeurs humaines fortes. Engrangeant les fruits de la réussite des JO 2024 de l’année passée, il bénéficie, comme l’ensemble des acteurs du secteur, d’une demande soutenue composée à part équivalente d’Américains, de ressortissants du Moyen‑Orient et d’Europe, captant à la fois une clientèle d’affaires et de loisirs.
Pour Rafaël, l’hôtellerie, « c’est un triangle composé des équipes qu’il faut savoir mobiliser, des clients qu’il faut satisfaire et des propriétaires à qui il faut savoir répondre en termes d’exigences ».
Pour y parvenir, Rafaël s’appuie sur des équipes représentant une cinquantaine de collaborateurs sachant que le house keeping est externalisé et qu’il s’appuie sur les fonctions supports du Siège, à savoir RH, marketing, commercial ou finances.
Un secteur favorisant l’ascenseur social
Attaché à des valeurs de bienveillance et d’exigence dans le service proposé aux clients, Rafaël milite pour valoriser les métiers de l’hôtellerie, longtemps perçus comme subalternes. Il regrette que la profession n’ait pas su pendant de trop nombreuses années « vendre » le secteur d’où les problématiques récurrentes de recrutement. Et pourtant, ce secteur a de nombreux atout comme il le souligne : « c’est une profession exigeante qui peut mobiliser le soir, les we certes mais qui promeut l’ascenseur social, le sens du collectif, offre de très belles carrières en France et à l’international et qui est hyper dynamique ».
Père de deux jeunes filles qui apprécient son univers professionnel, il les mettra en garde sur les exigences de ses métiers si elles montrent dans quelques années une vraie motivation pour rejoindre l’hôtellerie mais ne les freinera pas si elles souhaitent se mettre dans les pas de leur père…