La vague des restaurants festifs : une tendance de fonds ?
La percée des restaurants festifs est certainement une tendance liée aux différents confinements pendant la période du Covid.
Depuis 2 ou 3 ans, nous assistons à une multiplication d’établissements qui ont un positionnement hybride, se situant à mi-chemin entre le restaurant et la boite de nuit. Des établissements qui existaient déjà avant dans des endroits réputés pour leur vie nocturne intense comme Saint-Tropez ou Cannes mais qui se sont depuis multipliés un peu partout face à une demande toujours plus forte, gourmande de lieux « expérientiels ». Instagram n’est pas non plus étranger à ce phénomène, ce réseau social permettant de valoriser ces moments festifs avec ses followers.
Plus besoin de choisir entre manger et danser, on fait les deux !
Face à la montée de ce phénomène, nombre de restaurants et de groupes se sont engouffrés dans la brèche, d’autant que la fréquentation des établissements traditionnels est plutôt en berne. Ainsi Paris Society, créé par Laurent de Gourcuff, qui possède une vingtaine de restaurants en France , est réputé pour ses lieux festifs, y compris dans les stations de sport d’hiver comme Val d’Isère où l’ on retrouve désormais les mêmes concepts qu’à Paris ou Ramatuelle et où l’on transforme les postes en dancefloor. Avec des taux de fréquentation excellents et des additions qui montent, qui montent… Pour le plus grand bonheur des professionnels dans une conjoncture assez morose.
Un bon filon que d’autres acteurs, comme Moma Group, exploitent également mais qui doit répondre à un cocktail bien ficelé : un lieu attractif et une décoration dans les codes actuels, une musique qui séduise, une carte de qualité avec les incontournables du moment, une communication intense sur Instagram et TikTok… L’autre élément clé, c’est l’équipe du service en salle qui va contribuer à l’ambiance du lieu en se montrant chaleureuse et festive.
Et en point d’orgue un bouche à oreille qui permet d’afficher complet. Mais si on peut penser que cette tendance va durer, en revanche les établissements fers de lance dans l’univers festif peuvent être vite détrônés et passer de mode. Ce qui demande aux gérants et aux groupes propriétaires de ces lieux d’être très attentifs aux évolutions des consommations pour ne pas être rapidement qualifiés de lieux has been.